2022 a été l’année la plus chaude de l’histoire en France, et 2023 ne s’annonce, pour l'instant, guère pluvieuse. Alors que les périodes de sécheresse se multiplient et s’intensifient d'année en année, la sécurisation de l’alimentation en eau potable devient un enjeu majeur. Or, pour gérer, réparer et surveiller la distribution d'eau, il faut du personnel qualifiée - et en nombre. Voilà pourquoi la Métropole et l’IMT (Institut des métiers et techniques) de Grenoble ont lancé l’année dernière une nouvelle formation : le CAP agent de la qualité de l’eau.

En deux ans, les apprentis apprennent à intervenir sur les réseaux de distribution, contrôler les installations de traitement d’eau, rechercher et réparer les fuites, réaliser des montages de tuyauterie, entretenir les captages et les réservoirs et même poser les compteurs chez les usagers. Ouvert aux jeunes âgés de 15 à 29 ans, cette formation s’effectue en deux ans (avec une semaine sur trois en centre de formation).

"C’est manuel, ça bouge, c’est utile"

La première promotion du CAP a ouvert en octobre dernier. Six jeunes sont en formation dont Othman, 20 ans, originaire de Meylan : « Avant, je travaillais dans la mécanique automobile parce que j’aime bien les métiers manuels. Mais j’aime bien aussi bouger alors, je me suis renseigné sur les formations à l’IMT et je suis tombé sur celle-là. Je la trouve vraiment intéressante parce qu’on apporte de l’eau potable aux gens, et c’est primordial. C’est manuel, ça bouge, c’est utile. C’est parfait ».

Mêmes arguments du côté de Sofiane, 18 ans : « On change souvent de tâches, on est souvent dehors, c’est complet ». Le jeune homme est convaincu lui-aussi que « c’est un métier d’avenir ». Ce que confirme Jean-Marc Morelato, formateur à l’IMT : « C’est une profession peu ou pas connue alors qu’il y a énormément de demandes dans les entreprises et les collectivités. Tous ces jeunes n’auront aucune difficulté à trouver du travail » dans une entreprise ou dans une collectivité, comme la Métropole. « La gestion de l’eau potable est le service public le plus apprécié par les métropolitains », a rappelé à cette occasion Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole.