S’adapter aux risques naturels et technologiques

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Les risques d'inondation dans la métropole grenobloise

Les inondations de plaine

• La vallée de l’Isère, du Grésivaudan à Grenoble, est sujette aux inondations de plaine liée à la crue de l’Isère
• Suite aux travaux du Programme d’Action et Prévention des Inondation Isère Amont porté par le Symbhi avec le concours de la Métropole, des champs d’inondation contrôlés visant à réduire l’impact d’une éventuelle inondation ont été construits entre Grenoble et Pontcharra dans la vallée du Grésivaudan.
• L’Isère est longée par des digues qui permettent de protéger les zones habitées des inondations. Celles-ci ont été refaites et renforcées mais ne sont pas infaillibles. Les aléas de l’Isère sont consultables dans le Plan de prévention des Risques Inondation (PPRi), un document réalisé par les services de l’Etat.

Les crues rapides de rivières

• Les crues rapides des rivières diffèrent des inondations de plaine de l’Isère par une montée des eaux plus rapide et des temps de prévenance de la crue réduits.
• Les vitesses de courant peuvent être relativement importantes. Le sud du territoire métropolitain est particulièrement concerné par ce risque avec les rivières du Drac, de la Romanche, de la Gresse ou encore du Vernon (sur sa partie aval). Des précipitations importantes, parfois couplées à une fonte de la neige, sont généralement à l’origine de ce type de phénomène.
• Ici aussi des digues, en particulier pour le Drac, La Romanche ou la Gresse ont été construites pour prévenir de la montée des eaux. Malgré les investissements et l’entretien et s’ils sont peu probables, les risques de défaillance ne peuvent être écartés et des Plans de prévention des risques existent sur la Romanche et le Drac.
• Comme pour l’Isère, la Romanche a connu d’importants travaux de confortement des ouvrages de protection et le Drac va prochainement connaître des travaux identiques.

Les crues torrentielles

• Les crues torrentielles concernent les ruisseaux provenant des zones de montagnes et coteaux du territoire : Belledonne, Chartreuse, Vercors et Taillefer.
• Elle se distingue des crues rapides de rivières par un charriage important de matériaux lors de la crue (boue, rochers…). On parle souvent de laves torrentielles.
• Ces inondations sont la plupart du temps dues à des phénomènes pluvieux intenses tels que des orages.

Le ruissellement de versant

• Le ruissellement sur versant survient lors de précipitations très intenses, notamment les orages
• L’artificialisation et l’imperméabilisation des sols contribuent à augmenter l’aléa.
• Ce type d’aléa est principalement présent sur les coteaux urbanisés du territoire métropolitain. Les délais de prévenance et la durée de l’inondation peuvent être très courts, en fonction des précipitations.

Les inondations de pied de versants

• Lors d’une inondation, les eaux peuvent parfois être bloquées par un ouvrage, formant ainsi une zone où l’eau stagne avant de se retirer.
• Les courants sont généralement très faibles.
• Tous ces aléas sont visibles sur les cartes d’aléas du PLUi ou dans les PPRn des communes qui en sont pourvues

Les dangers de la montagne

Les risques de glissement de terrain

• Lorsque la pente se fait importante ou lorsque que la géologie du sous-sol entraine des instabilités, des risques de mouvements de terrain sont possibles.
• Il peut s’agir de déformation de terrain et parfois d’un glissement d'un versant
• La présence d’eau peut aggraver ces aléas ou faciliter leur déclenchement

Les chutes de blocs

• Lorsque la pente devient très raide, que des rochers ou des falaises sont présentes, des arrachements peuvent avoir lieu et les blocs dévaler les pentes.
• Des ouvrages de protection (filets ou merlons pare-blocs) ont parfois été déployés lorsque des habitations ou des enjeux sont présents dans ces secteurs.
• Le territoire métropolitain est largement couvert par la forêt. Celle-ci a un rôle de protection important permettant de ralentir et de retenir les blocs dans leur chute.
• Une préservation de ces boisements et une gestion forestière adaptée permettent de protéger ce tissu forestier. 

Les avalanches

• Plusieurs communes de montagne de la Métropole sont exposées à des risques d’avalanches de neige.
• Celles-ci peuvent se produire en cas de fortes chutes de neige (avalanches de poudreuse) ou en cas de redoux (avalanche de fonte).

Suffosion et affaissements

• Localement, sur le territoire métropolitain, des phénomènes d’effondrement du sol appelés « suffosion » peuvent se produire
• Ces phénomènes sont généralement liés à la présence de gypse en sous-sol, une roche poreuse
• Dans d’autres cas, c’est la roche calcaire qui est à l’origine des effondrements :  l’eau peut en effet dissoudre le calcaire en profondeur et engendrer un tassement des sols.

Séismes et feux de forêt

• Comme tout le sillon alpin, le territoire métropolitain se situe dans une zone de sismicité moyenne
• Les zones de plaine où des alluvions lacustres sont présentes peuvent être plus touchées que les zones montagneuses et de coteau
• Le territoire métropolitain très boisé est vulnérable aux sécheresses et donc aux risques de feux de forêts
• Le changement climatique (augmentation des températures et augmentation de la fréquence des sécheresses) va peu à peu transformer notre climat en un climat méditerranéen et le risque de feux de forêts pourrait devenir plus présent dans les décennies à venir

Les risques technologiques dans la métropole grenobloise

• Le territoire métropolitain abrite plusieurs sites industriels classés Seveso dont certains font l’objet d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques : c’est le cas des plateformes chimiques de Jarrie et de Pont-de-Claix et de l'entreprise Sobegal à Domène.
• La Métropole dispose aussi d’un réseau de transport de matières dangereuses dense (canalisations ou transport routier/ferroviaire) qui permettent l’acheminement sur site de différents produits chimiques, pétroliers ou gaz de ville.
• Les aménagements hydroélectriques  représentent eux-aussi un risque en cas de rupture avec le risque d’engendrer une inondation à l’aval. C’est notamment le cas du barrage du Monteynard pour la vallée du Drac, de celui du Chambon pour la Romanche et de celui de Tignes (Chevril) pour l’Isère.

Réduire les risques

• Afin de réduire les risques, des mesures de réduction du risque à la source ont été mises en place par les industriels avec l’aide de l’Etat, de l’Europe et des collectivités. Le risque d’incident ou leur dangerosité est ainsi réduit en amont.
• Les industriels qui exploitent ces sites à risques disposent de procédures spécifiques  dont l’objectif est d’éviter tout accident et de contenir les effets d’un éventuel incident : ce sont les Plans d’Opération Interne (POI).
• Pour tous ces risques, des Plans Particuliers d’Intervention (PPI) existent et permettent de réagir rapidement en cas de crise. Ils sont sous la responsabilité du Préfet.
• Enfin, les PPRT permettent de règlementer l’urbanisation et les activités autour de ces sites à risques afin de limiter les enjeux exposés à ces aléas et de maîtriser l’urbanisation future.
• Les aléas causés par ces activités industrielles peuvent être de différentes natures suivant les sites : risque toxique, de surpression (explosion) ou thermique (feu).

Connaître les bons réflexes en cas d'incident

Jarrie, Domène, le Pont-de-Claix : des dispositifs d'aide aux particuliers

• Afin de de se protéger face aux risques technologiques, la Métropole a mis en place des dispositifs d’aide pour les particuliers afin d’adapter leurs habitations dans les zones de risques technologiques PPRT (Jarrie, Domène, le Pont-de-Claix)

Je me protège face aux risques majeurs

Avec l'École de la Résilience, je me protège des risques

L’École de la Résilience : pour comprendre et agir

• La Métropole a mis en place l’Ecole de la Résilience. Il s'agit d'un ensemble d’évènements, d'animations et d'outils permettant de mieux comprendre les risques sur notre territoire : programme en cours de construction avec des journées thématiques, des activités pédagogiques pour les scolaires ou le grand public seront proposées.

Un module de simulation du risque inondation à la Casemate

• En collaboration avec l’INRAE et la Casemate, la Métropole propose au public un dispositif appelé "Bac à sable" permettant de simuler les phénomènes de crues et de manipuler et expérimenter différentes solutions d’aménagements.

La Casemate - Centre de Culture Scientifique Technique et Industrielle de Grenoble

• 2, place Saint-Laurent à Grenoble
• Tel. 04 76 44 88 80

Mieux urbaniser

• Le Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) prend compte de l'ensemble des risques qui menacent son territoire
• Ce document comporte les grandes stratégies d'adaptation et les règles à suivre pour construire ou aménager les habitations et locaux d'activités dans les zones à risques

Je m'informe sur le PLUi

Le guide métropolitain de l’aménagement résilient en zone inondable

• Élaboré avec le CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), le guide métropolitain de l’aménagement résilient en zone inondable constructible est un document qui propose des solutions concrètes pour adapter son projet d’aménagement ou de construction
• Ce guide, à destination de tous les acteurs de l’aménagement urbain et de la construction, identifie des solutions techniques et stratégiques permettant de répondre à la règlementation sur les risques tout au long des différentes étapes du processus d’aménagement et de construction de la ville résiliente
• Le guide métropolitain de l’aménagement résilient en zone inondable est disponible sur le site du CEREMA

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