Les imprimés publicitaires pèsent lourd dans nos poubelles. En France, ils représentent plusieurs centaines de milliers de tonnes chaque année, alors que près de 50 % d’entre nous les jettent sans même les avoir lus. Afin d’éviter ce gaspillage de papier, 14 territoires français – dont la Métropole grenobloise – expérimentent jusqu’en avril 2025 le dispositif “Oui Pub” mis en place par l’État. Concrètement, les habitants qui souhaitent continuer de recevoir des imprimés publicitaires dans leur boîte aux lettres doivent l’indiquer sur cette dernière ; l’inverse du “Stop Pub”, en somme.

Plus d’un an et demi après le lancement de l’expérimentation, la quantité d’imprimés publicitaires retrouvés dans les poubelles grises et “Je trie” du territoire a diminué de 90 %, passant de 4 800 tonnes à 490 tonnes par an. Dans les poubelles “Je trie” – qui recueillent aussi les emballages en plastique, en métal ou en carton – la nette diminution des imprimés publicitaires s’est traduite par une baisse d’environ 50 % des papiers collectés.

Alors, le petit adhésif tient-il ses promesses et sera-t-il généralisé à la France entière ? Il faudra attendre son évaluation nationale pour le savoir. Celle-ci prendra la forme d’un rapport du gouvernement remis au Parlement à l’automne 2024. Outre l’évolution des tonnages de déchets, celui-ci mesurera les impacts socioéconomiques et comportementaux de l’expérimentation (satisfaction des citoyens et des annonceurs, conséquences sur les emplois et les secteurs d’activité concernés, impact environnemental d’un report vers la publicité numérique…). Autant d’indicateurs qui permettront de décider si le Oui Pub doit être généralisé dans toute la France.