Bornes de collecte textile : que deviennent nos vêtements ?

L’Atelier Lucie Coutaz traite localement plus de 450 tonnes de textile par an et fournit une activité à 16 personnes. © Lara Balais / Grenoble Alpes Métropole

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Revendus ou recyclés, suivez la deuxième vie de vos vêtements, depuis leur collecte dans les bornes textiles jusqu'à leur valorisation par les acteurs locaux.

Elles ornent les coins de rue et les parkings, blanches et jaunes, remplies de vêtements, chaussures, sacs et linge de maison déposés par vos soins : ce sont les 100 bornes textile déployées dans 39 communes de la métropole.

Deux fois par semaine, le camion d’Emmaüs, l’un des quatre acteurs en charge de la collecte et de la valorisation du textile sur le territoire, fait le tour des bornes de son périmètre. Aujourd’hui, ce sont 600 kilos de textile qui arrivent à l’atelier Lucie Coutaz, à Échirolles. Dans ce hangar de 800 m2 qui a vu le jour il y a juste un an avec le soutien de la Métropole, les 16 salariés trient, rangent et étiquettent.

60 % des textiles sont revendus

Quatre rangs de tri quadrillent le lieu. D’abord les articles en bon état, destinés à la revente locale, sont divisés en sous-catégories (homme, femme, bébé, hiver, été, haut, bas, etc.), avant d’être orientés chaque jour dans les boutiques Emmaüs du territoire, où 6 tonnes de textile sont vendues à petit prix, chaque mois.

« On collecte du brut, on garde le meilleur que l’on commercialise et le reste va en plateforme de surtri », explique Jean-Pierre Polidori, le directeur d’Emmaüs Grenoble. La Remise, Tri-Vallées et Le Relais sont les trois autres partenaires de la Métropole qui, de la même façon qu’Emmaüs, récupèrent les collectes des bornes textile, revendent une partie en boutiques de seconde main sur le territoire métropolitain ou régional, et redirigent le reste dans des centres de tri.

Ceux-ci sont tous situés en région Auvergne-Rhône-Alpes et orientent le textile vers d’autres filières de seconde main, en partenariat avec les associations (Secours populaire, Secours catholique, Croix-Rouge, etc.). Sur la totalité de la collecte des bornes textile, 60 % des vêtements sont donc revendus en l’état.

Recyclage ou combustible : pas de gâchis

Pour les textiles trop usés ou abîmés, direction le recyclage ! 30 % du textile récolté en borne est recyclé pour créer de nouvelles matières premières, comme du fil ou de l’isolant thermique ; il peut aussi créer de nouveaux objets comme des accessoires de sport ; ou encore être broyé pour servir à la fabrication de différents produits comme le sol des terrains de sport par exemple. La partie non revendable et non recyclable restante (10 %) sera incinérée pour produire du chauffage.

Bornes : tout y va !

Quoi ?
Vêtements et sous-vêtements, foulards, bonnets, linge de maison, chaussures...

En quel état ?
Bon état, abîmés, ou même déchirés. Sauf s’ils sont mouillés ou souillés (produits chimiques, graisse, terre, peinture...) car cela pourrait générer de la moisissure.

Comment les déposer ?
Rassemblés dans un sac fermé pour pouvoir les transporter sans les salir, et les chaussures doivent être liées par paire.

Où ?
Dans l’une des 100 bornes de tri du textile présente sur l’espace public dans 39 communes de la métropole grenobloise.

Voir la carte des bornes de collecte textile

Où acheter des textiles d’occasion ?
Consultez la carte des lieux de vente de seconde main sur : grenoblealpesmetropole.fr/reemploi

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