Insertion : un chantier école pour faciliter l’accès à l’emploi

Ils s’appellent Aboubacar, Myriam, Cyril, Mohamed… Et ils ont tous participé à un chantier école mis en place par la Métropole en partenariat avec l’AFPA et Pôle Emploi dans les locaux de l’ancienne crèche de la ville de Pont-de-Claix. Ceux-ci ont été entièrement rénovés afin d’accueillir les équipes du service Jeunesse.

Les dix stagiaires en formation professionnelle – tous demandeurs d’emploi en parcours d’insertion - ont pu découvrir et expérimenter les techniques de base de second œuvre du bâtiment, guidés par un formateur de l’AFPA. Le chantier de rénovation de 300 m2 a duré 4 mois.

« On a déposé tout l’existant (cloisons, revêtements de sol…) afin de mettre les locaux à nu et de leur donner de nouvelles fonctions de bureaux », témoigne Fabien Buldys, formateur à l’AFPA. « Puis, on a posé de nouveaux sols, refait les peintures, les menuiseries intérieures et les finitions ». Le résultat est là, semblable à celui réalisé par des professionnels.

« C’est un travail de qualité et nous sommes fiers de ce qui a été accompli ici », témoigne Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole. « Ce chantier est l’exemple même d’une société de justice et de fraternité où tout le monde trouve sa place. Derrière chaque stagiaire, il y a un talent et notre rôle est de les aider à construire leurs parcours de reconversion ».

Parmi les stagiaires, Myriam, 20 ans, explique son parcours : « à la base, j’étais dans la relation client mais je n’étais pas épanouie. J’ai voulu me réorienter dans le second œuvre car j’aime ce qui est manuel. Ce chantier a confirmé mon envie de poursuivre dans cette voie. Étant la seule fille du groupe, j’avais un peu peur au début mais j’ai été très bien intégrée et j’ai appris plein de choses ». Quand on lui demande quel métier elle a préféré, Myriam avoue son attrait pour « le placo et la peinture ».

De son côté, Aboubacar, 25 ans, explique que cette expérience lui a redonné confiance en lui. « Fabien, le formateur, nous a poussé à l’autonomie et nous a donné confiance en nos capacités tout en étant exigeant sur le résultat ». Si le jeune homme possède déjà un CAP, il veut continuer à se former, « si possible dans une entreprise de rénovation générale » afin de diversifier ses compétences. Car Aboubacar nourrit un rêve bien plus ambitieux : monter sa propre boîte d’ici quelques années.

En attendant, il participera au job dating organisé dans la continuité du chantier afin de mettre en relation les stagiaires et des entreprises qui recrutent.