Alimentation : l’abattoir du Fontanil poursuit sa modernisation

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L’équipement industriel au service de la filière d’élevage du territoire vient d’inaugurer une salle de découpe de 750 m2. Celle-ci permet de proposer des pièces de boucherie finement découpées aux clients de l’abattoir et de valoriser les circuits-courts.

Un temps menacé de fermeture, l’abattoir public situé au Fontanil a fait l’objet d’importants travaux de requalification et de modernisation depuis 2015. Avec plusieurs objectifs : répondre aux normes sanitaires, améliorer les conditions d’abattage des animaux, adapter l’équipement aux besoins de la filière d’élevage et favoriser les circuits de proximité.

Construit à la fin des années 60, l’abattoir avait en effet été conçu pour traiter 10 000 tonnes de viande (vaches, agneaux, cochons, bœufs…) par an. Aujourd'hui, l’activité moyenne sur une année avoisine les 2 500 tonnes. Pour sa survie, l’équipement devait donc nécessairement s’adapter à cette baisse de la production de viande. C’est en ce sens qu’a été construite la nouvelle salle de découpe qui permet d’étoffer l’offre proposée aux 600 clients (éleveurs, bouchers, grossistes…) de l’abattoir.

" Le projet de cette nouvelle salle de découpe répond aux orientations récentes du Projet Alimentaire inter Territorial (PAiT) et de la Convention Citoyenne Métropolitaine pour le Climat", souligne Christophe Ferrari, Président de Grenoble Alpes Métropole. "Nous entendons souvent qu’il faut arrêter de manger de la viande mais la Métropole soutient la filière d’élevage de qualité sur nos territoires, considérant leur valeur patrimoniale, culturelle, paysagère, et bien sûr alimentaire. C’est donc bien la viande agro-industrielle, issue le plus souvent de filières d’importation, que nous incitons à limiter, au profit d’une consommation plus modérée de viande locale de qualité".

700 tonnes de viande découpées

Arrivées à la salle de découpe, les carcasses d’animaux sont désossées et tranchées. Les morceaux sont ensuite conditionnés sous vide ou transformés en saucisserie ou viande hachée en fonction de la demande du client. « On travaille plus de 700 tonnes de viande à la découpe », indique Eric Rochas, président de l’Abag. Ce dernier note aussi une augmentation de plus de 50% de la demande en viande hachée. D’où l'émergence d'un nouveau projet pour l'abattoir : la création d’une unité de surgélation permettant la production de steaks hachés, façon bouchère avec une traçabilité garantie. Affaire à suivre.

En savoir plus...

  • L'abattoir public de Grenoble appartient au Syndicat Mixte Alpe Abattage (SYMAA) qui est composé du Département de l’Isère (51%), de Grenoble Alpes Métropole (46,1%), de la Communauté de communes du Grésivaudan (2,5%), de la Communauté de communes Massif du Vercors (0,3 %) et de la Communauté d’agglomération du Pays Voironnais (0,1 %).
  • Son exploitation est confiée à la société ABAG SAS par délégation de service public (DSP).
  • Plus de 86 % des animaux abattus sont élevés en Isère
  • 90 % des carcasses vendues par les clients de l’ABAG le sont en circuits de proximité

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