C’est un havre de calme et de nature s’étalant sur 15 km le long du Drac entre le Pont-de-Claix et Notre-Dame-de-Commiers. Sur 805 hectares, la réserve naturelle régionale (RNR) des Isles du Drac abrite une biodiversité impressionnante. Oiseaux, reptiles, papillons, amphibiens, mammifères, plantes… 482 espèces animales et plus de 700 espèces végétales - dont certaines protégées – cohabitent dans cet espace offrant une grande variété d’habitats naturels (pelouses sèches, bancs de galets, forêts alluviales, zones humides…). Parmi les plus emblématiques, le castor d’Europe, le crapaud calamite ou encore l’Engoulevent d’Europe, oiseau crépusculaire et nocturne qui vient se reproduire chaque été dans les forêts sèches et clairsemées des terrasses alluviales.

La réserve abrite également des captages d’eau potable qui sont protégés. C’est pourquoi, afin de préserver ce site unique et sa biodiversité, seuls deux secteurs sont autorisés au public : Chasse-Barbier, accessible depuis Vif, et la promenade de Thiervoz, accessible depuis Claix et Varces. Et que des agents veillent quotidiennement sur ces lieux.

Des médiateurs pour sensibiliser le public

La Métropole est gestionnaire de deux réserves naturelles régionales : celle des Isles du Drac et celle de l’étang de Haute-Jarrie. De la préservation du patrimoine naturel à la mise en place d’animations pour le grand public (voir encadré ci-dessous) en passant par la surveillance des lieux, quatre agents s’occupent de leur gestion tout au long de l’année. Pendant la période estivale, où la fréquentation est plus importante, deux médiateurs environnementaux viennent prêter main forte à cette équipe afin de sensibiliser les promeneurs à la biodiversité et au respect de la règlementation.

« Notre rôle, c’est d’aller à la rencontre des personnes qui sont en infraction afin de leur expliquer pourquoi il est important de respecter les règles en vigueur comme tenir son chien en laisse, ne pas se baigner, ne pas faire de feu ou encore ne pas jeter de déchets… » explique Constant, un des médiateurs environnementaux. « Si besoin, on fait appel aux gardes de la réserve qui peuvent procéder à une verbalisation mais en général, vu qu’on a une approche pédagogique, ça se passe très bien ». Car le but est bien de faire cesser les comportements abusifs par le discours et la sensibilisation.

Sentier d'interprétation de Chasse barbier : vous pouvez y aller !

Depuis l’entrée de Chasse Barbier sur la digue de Reymure, un sentier de 2,8 km jalonné de 10 bornes pédagogiques et de 3 pontons en bois permet au visiteur d’observer la faune et le paysage des étangs. « L’objectif est d’aider les gens à comprendre ce qu’ils voient », explique Séverine Louis, garde animatrice des réserves naturelles. « Par exemple, on a un à deux couples de Blongios nain, des petits hérons migrateurs faisant partie des espèces menacées, qui viennent chaque année nicher dans la réserve naturelle. Ils se cachent dans les roseaux pour y faire leur nid et se postent à l’affût sur des branches d’arbustes ou de bois flotté pour repérer le poisson et pêcher ». Et si les oiseaux sont absents le jour de votre balade, pas d’inquiétudes. Des QR Code vous permettent d’entendre leur chant et d’en savoir plus sur les espèces présentes.