Après avoir délivré deux labels à Grenoble Alpes Métropole sur ses politiques climatiques et environnementales, l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, a signé avec la Métropole un nouvel accord cadre partenarial 2024-2028 pour mener à bien deux projets : la modernisation du centre de méthanisation à Murianette et la conversion de la chaufferie de la Poterne au bois déchets. Sylvain Waserman, président-directeur général de l’Ademe, revient sur ce partenariat « de confiance et de longue date » entre l’Agence et la Métropole grenobloise.

Vous venez renouveler votre partenariat avec la Métropole à Pole R, un lieu dédié au réemploi et à l'économie circulaire. Pour commencer, que pensez-vous justement de ce lieu, unique en France, le Pole R ?

Sylvain Waserman : Il est innovant à deux égards. D’abord, il permet de fédérer les acteurs de l’économie sociale et solidaire et c'est quelque chose qui manque dans le paysage, des acteurs qui s’unissent pour faire front commun. Ensuite, le Pole R permet de passer [l’activité du réemploi] quasiment à l’échelle industrielle : il permet de passer d’une pratique anecdotique à quelque chose qui a un impact massif sur le territoire. Et cela, c’est très innovant.

L'Ademe finance déjà de nombreux projets de la Métropole et vous venez de signer avec Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, trois nouvelles conventions. De quoi s’agit-il ?

Il y a d’abord deux conventions de financement. La première pour verdir à 100% le réseau de chaleur et atteindre le zéro énergie fossile (en convertissant au bois déchets la chaufferie de la Poterne, ndlr). La deuxième convention porte sur les biodéchets qui sont composés à 80% d’eau et qui finissent, de manière absurde, par être brulés dans la majorité des cas. Il faut trouver des moyens de valoriser ces biodéchets en produisant par exemple du biométhane, c’est-à-dire de l’énergie. C’est le cas ici (avec la plateforme compostage de Murianette, ndlr).

Et puis, la troisième convention que nous venons de signer doit nous permettre de poursuivre le partenariat entre la Métropole et l’Ademe. C’est un partenariat de longue date, qui s’est inscrit dans la confiance et dans la durée. Nous voulons le préserver, le continuer parce que c’est précieux pour nous d’avoir des partenaires comme ça, dans le temps. Nous allons donc le poursuivre mais avec de nouveaux thèmes comme l’adaptation au changement climatique.

L’Ademe, partenaire de longue date de la Métropole, vient de la récompenser en lui attribuant le label Climat Air Énergie 5 étoiles. Pour quelle raison ?

Grenoble Alpes Métropole a obtenu en effet 5 étoiles mais elle a eu aussi la meilleure note de notre programme « territoire engagé pour la transition écologique ». Elle a obtenu un score de 88%, ce qui la place en tête des métropoles de sa catégorie. C’est un résultat qui reflète la façon dont elle a abordé la transition écologique sous tous ces aspects. Car pour avoir un score comme celui-là, il ne faut laisser aucun angle mort, maîtriser tous ces sujets et avoir des résultats. Il faut donc être très engagé sur le chemin de la transition écologique.