Lutte contre les violences faites aux femmes : la Métropole agit

On ne répétera jamais assez ce chiffre alarmant : en France, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. Si les violences à l’égard des femmes se passent principalement au sein du couple, elles ne s’arrêtent pas à la porte de l’entreprise. Harcèlement moral et sexuel, chantage, remarques sexistes, violences psychologiques… Selon une étude réalisée en 2019*, près d’une Française sur trois (30%) avait déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail.

En ce jour symbolique, la Métropole a donc choisi de s’associer à la street artiste grenobloise, engagée et féministe, Petite Poissone, afin de délivrer un message choc et d’éveiller les consciences. « Le seul pouvoir que ta position te confère, c'est celui d’augmenter son salaire » : c’est le texte que l’artiste a inscrit à la bombe sur le parvis du siège de la Métropole, placé André Malraux à Grenoble. Comme une mise en garde à l’égard de ceux qui seraient tentés d’abuser de leur pouvoir. Une phrase choisie conjointement par l’artiste et la collectivité. « J’ai proposé plusieurs textes mais celui-ci était mon préféré. Je suis contente que la Métropole ait aussi opté pour ce choix affirmé et pas consensuel », précise Emmanuelle, alias Petite Poissone.

Ce même message sera largement diffusé dans le territoire via une campagne de communication dans les médias locaux, sur les réseaux sociaux et par de l’affichage.

« Par ces mots, nous avons voulu marquer d’un point ferme notre volonté de lutter contre les violences faites aux femmes, en complémentarité des actions que nous menons en interne à la Métropole et tout au long de l’année sur le territoire », précise Corinne Lemariey, conseillère déléguée à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations.

Un nouveau lieu ressource pour les femmes victimes de violences

La Métropole a également participé au financement la nouvelle Maison des femmes, inaugurée ce jour à Grenoble.

Porté par l’association Uni(e-s)verselles, le projet vise à une prise en charge par le soin des femmes victimes de violence, notamment hors de l’urgence. L’offre de soin sera portée par le Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (CHUGA) dans une démarche interdisciplinaire (somatique, psychique, sociale, juridique). Ce projet permettra aussi de créer des liens étroits entre cette unité d’accueil et d’accompagnement, le centre de planification et d’éducation familiale du CHUGA (contraception, IVG...), l’unité de pédiatrie médico-légale, ainsi qu’avec des associations partenaires via des permanences (hébergement d’urgence, accompagnement juridique...).

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* Enquête sur le sexisme au travail en Europe réalisée par l’IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes (2019)